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géométrique et viril auquel on reconnaît une Anglaise sur le continent et qui excite le rire de la Parisienne trotte-menu : les bambins vont vite, même à l’école ; le flâneur est un être inconnu à Londres, quoique le badaud y revive sous le nom de cokney.

Londres occupe une énorme surface : les maisons sont peu hautes, les rues très-larges, les squares grands et nombreux ; le parc Saint-James, Hyde-Park et Regent’s-Park couvrent d’immenses terrains : il faut donc presser le pas, autrement l’on n’arriverait à sa destination que le lendemain.

La Tamise est à Londres ce que le boulevard est à Paris, la principale ligne de circulation. Seulement, sur la Tamise, les omnibus sont remplacés par de petits bateaux à vapeur étroits, allongés, tirant peu d’eau, dans le genre des Dorades, qui allaient du Pont-Royal à Saint-Cloud. Chaque trajet se paye six pence. L’on va ainsi à Greenwich, à Chelsea ; des cales sont établies près des ponts où se prennent et se déposent les passagers. Rien de plus agréable

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