< Page:Guiraud - Chants hellènes, 1824.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cette Grèce accusée et flétrie depuis si longtemps, peut-être avec raison. C’est un peuple nouveau régénéré par le malheur, forcé de se relever violemment, parce qu’on l’a trop fortement courbé ; incapable de combiner une révolte, mais aussi de l’abandonner, commencée ; ne pouvant se dégager d’une intolérable oppression que par le glaive et marchant à son affranchissement, tout chargé de l’héritage d’une longue vengeance qu’il laissera plus léger à ses enfans. Je n’ai pas besoin, je crois, de justifier l’intérêt puissant qu’une si belle lutte m’inspire ; ceux qui ne calculent que les moyens purement humains, peuvent garder quelques doutes sur son résultat. Pour moi, je ne le crains pas : je crois pleinement en l’énergie de tout un peuple qui se fait sauter avec ses forts pour emporter avec lui ses ennemis, qui s’attache lui-même avec ses brandons aux vaisseaux

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.