< Page:Halévy et Busnach - Pomme d'Api.djvu
Cette page a été validée par deux contributeurs.
RABASTENS.
C’est vrai… Est-ce que ça le regarde ? Ça ne le regarde pas du tout.
CATHERINE.
Pas du tout.
RABASTENS, l’embrassant une seconde fois.
Ça y est encore !
GUSTAVE.
Se laisser embrasser par un homme de cinquante ans !…
RABASTENS.
Quarante-huit, Gustave, et trente-neuf pour les femmes !
GUSTAVE.
Ah ! si c’est pour voir des choses pareilles que vous m’avez fait venir demeurer chez vous… merci bien ! j’en ai assez…
RABASTENS.
Gustave…
GUSTAVE, à Catherine.
Vous n’êtes qu’une petite malheureuse… entendez-vous, une petite malheureuse.
RABASTENS.
Je vous défends d’insulter cette enfant !
GUSTAVE.
Vous me défendez !… vous n’êtes qu’un vieux polichinelle… un vieux saltimbanque… un vieil incapable !… Je vais refaire ma malle. (Il sort à droite.)
CATHERINE, à part, ravie.
Il m’aime encore.
Scène XIII
RABASTENS, CATHERINE.
RABASTENS.
Polichinelle ! saltimbanque ! incapable ! (Revenant à Catherine.) Ma douce enfant, écoutez-moi. J’ai trente-neuf ans, comme je
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.