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Blanche.
Moi, le haïr ! oh ! non. — Hélas ! bien au contraire,
Depuis que je l’ai vu rien ne peut m’en distraire.
Du jour où son regard à mon regard parla
Le reste n’est plus rien, je le vois toujours là,
Je suis à lui ! vois-tu, je m’en fais une idée… —
Il me semble plus grand que tous d’une coudée !
Comme il est brave et doux ! comme il est noble et fier !
Bérarde ! et qu’à cheval il doit avoir bel air !
Dame Bérarde.
C’est vrai qu’il est charmant !
Elle passe près du roi, qui lui donne une poignée de pièces d’or, qu’elle empoche.
Blanche.
Un tel homme doit être…
Dame Bérarde, tendant la main au roi, qui lui donne toujours de l’argent.
Accompli.
Blanche.
Dans ses yeux on voit son cœur paraître.
Un grand cœur !
Dame Bérarde.
Certe ! un cœur immense !
À chaque mot que dit dame Bérarde, elle tend la main au roi, qui la lui remplit de pièces d’or.
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