< Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Marot.

Tu nous tiendras l’échelle ?

Les gentilshommes appliquent l’échelle au mur de la terrasse. Marot y conduit Triboulet, auquel il la fait tenir.

Triboulet, les mains sur l’échelle.

Hum ! êtes-vous en nombre ?
Je n’y vois plus du tout.


Marot.

C’est que la nuit est sombre.
Aux autres, en riant.
Vous pouvez crier haut et marcher d’un pas lourd.
Le bandeau que voilà le rend aveugle et sourd.

Les gentilshommes montent l’échelle, enfoncent la porte du premier étage sur la terrasse, et pénètrent dans la maison. Un moment après, l’un d’eux reparaît dans la cour, dont il ouvre la porte en dedans ; puis le groupe tout entier arrive à son tour dans la cour et franchit la porte, emportant Blanche, demi-nue et bâillonnée, qui se débat.

Blanche, échevelée, dans l’éloignement.

Mon père, à mon secours ! ô mon père !


Voix des gentilshommes, dans l’éloignement.

Victoire !

Ils disparaissent avec Blanche.

Triboulet, resté seul au bas de l’échelle.

Çà, me font-ils ici faire mon purgatoire ?

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.