< Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
D’un temps à ne pas mettre un poète à la porte ?
Il va regarder à la fenêtre.
Saltabadil, bas à Maguelonne, lui montrant l’or qu’il a dans la main.
Laisse-le donc rester ! — Dix écus d’or ! et puis
Dix autres à minuit !
Gracieusement au roi.
Trop heureux si je puis
Offrir pour cette nuit à monseigneur ma chambre !
Le Roi, riant.
On y grille en juillet, en revanche en décembre
On y gèle, est-ce pas ?
Saltabadil.
Monsieur la veut-il voir ?
Le Roi.
Voyons.
Saltabadil prend la lampe. Le Roi va dire deux mots en riant à l’oreille de Maguelonne. Puis tous deux montent l’échelle qui mène à l’étage supérieur, Saltabadil précédant le Roi.
Maguelonne, restée seule.
Pauvre jeune homme !
Allant à une fenêtre.
Ô mon Dieu ! qu’il fait noir !
On voit par la lucarne d’en haut Saltabadil et le Roi dans le grenier.
Saltabadil, au roi.
Voici le lit, monsieur, la chaise, et puis la table.
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.