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Gubetta.

À l’heure qu’il est, il est encore évêque de Pesaro et régent de la chancellerie ; mais, avant un mois, il ne sera plus qu’un peu de poussière, car Notre Saint-Père le pape l’a fait arrêter sur votre plainte, et le tient sous bonne garde dans les chambres basses du Vatican.


Dona Lucrezia.

Gubetta, écris en hâte au Saint-Père que je lui demande la grâce de Pierre Capra ! Gubetta, qu’on mette en liberté Accaioli ! En liberté Manfredi de Curzola ! En liberté Buondelmonte ! En liberté Spadacappa !


Gubetta.

Attendez ! attendez, madame ! laissez-moi respirer ! Quels ordres me donnez-vous là ! Ah ! mon Dieu ! il pleut des pardons ! il grêle de la miséricorde ! je suis submergé dans la clémence ! je ne me tirerai jamais de ce déluge effroyable de bonnes actions !


Dona Lucrezia.

Bonnes ou mauvaises, que t’importe, pourvu que je te les paie.

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