< Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Sera-ce un crime ? Eh bien ! quand je commettrais un crime ! Pardieu ! je suis un Borgia, moi ! À genoux, vous dis-je ! ma tante ! À genoux !


Dona Lucrezia.

Dis-tu en effet ce que tu penses, mon Gennaro ? Est-ce ainsi que tu paies mon amour pour toi ?


Gennaro.

Amour !…


Dona Lucrezia.

C’est impossible. Je veux te sauver de toi-même. Je vais appeler. Je vais crier.


Gennaro.

Vous n’ouvrirez point cette porte. Vous ne ferez point un pas. Et quant à vos cris, ils ne peuvent vous sauver. Ne venez-vous pas d’ordonner vous-même tout à l’heure que personne n’entrât, quoi qu’on pût entendre au dehors de ce qui va se passer ici ?


Dona Lucrezia.

Mais c’est lâche ce que vous faites là, Gennaro ! Tuer une femme, une femme sans défense ! Oh !

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.