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au domestique de rapporter à son maître

ma proposition de la veille, je décidai de tenter ma chance dès que l’occasion se présenterait, et elle se présenta brillante.

À l’orée d’une grande clairière, au milieu de laquelle dormait un petit lac traversé par un torrent, la troupe s’arrêta.

« C’est ici l’abreuvoir des chamois, » dit calmement le guide. Et il partit avec ses quatre hommes. Les deux domestiques furent postés à deux points stratégiques, avec ordre de faire feu au moment donné pour rabattre le gibier vers le fusil du bey. Ainsi éparpillés, je voyais ma liberté venir ; il était plus facile d’échapper à un seul homme qu’à toute une bande.

Nous étions embusqués dans le creux d’un rocher ; la vue embrassait la contrée par où devait passer le gibier traqué.

« Vous ne tirerez que si la bête m’échappe, ou si elle vous passe sous le nez, » me disait Moustapha-bey, « car la « terrible Kyra » n’est pas trop méchante dans vos mains ! »

En effet, je ne savais pas tirer.

Une heure s’était peut-être écoulée, quand un coup de feu retentit, puis deux ou trois. Le bey, l’arme prête, fouillait des yeux la région, et soudain, comme s’il

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