< Page:Jarry - Le Surmâle, 1902.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée


L’honnête garçon semblait très embarrassé d’une mission délicate.

— Parlez, mon ami, lui dit Marcueil avec bonté et pour lui rendre cette bonté plus appréciable il sonna pour qu’on apportât à boire.

Le gendarme goûta le rhum, en fit l’éloge avec la même obséquiosité que s’il eût glorifié celui qui l’offrait. Il désirait manifestement capter la bienveillance de Marcueil.

Il commença :

« Le service était le service… On avait trouvé — on n’avait pas fait exprès, bien sûr ! — une petite fille violée et morte depuis six jours, sur les terres de Lurance, morte d’une façon bien peu régulière : on ne l’avait pas violée d’abord et assassinée ensuite, comme il est admis mais… comment dire ? violée à mort. »

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.