< Page:Jarry - Le Surmâle, 1902.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée
L’instrument avait répété, pendant ce temps :
J’ai cueilli-z-une rose
Pour offrir à ma mi-i-e,
Puis il fit une espèce de trille macabre, un interminable krr…, comme pour gronder la jeune femme de sa familiarité, ou pour s’éclaircir la voix mais c’était simplement une pause avant le second couplet :
La rose que j’apporte
Est une triste nouve-elle,
Ô beau rossignolet !
La rose que j’apporte
Est une triste nouve-elle.
L’entonnoir de cristal vibra, prolongeant ses deux dernières syllabes comme un appel mourant :
— El-le-n !
Il eut l’air, avec le reste des fleurs, d’un grand monocle pour cyclope méchant, qui
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.