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ACTE V
Scène PREMIÈRE
Il fait nuit. LE PÈRE UBU dort. Entre LA MÈRE UBU sans le voir.
L’obscurité est complète.
L’obscurité est complète.
Mère Ubu
Enfin, me voilà à l’abri. Je suis seule ici, ce n’est pas dommage, mais quelle course effrénée : traverser toute la Pologne en quatre jours ! Tous les malheurs m’ont assaillie à la fois. Aussitôt partie cette grosse bourrique, je vais à la crypte m’enrichir. Bientôt après je manque d’être lapidée par ce Bougrelas et ces enragés. Je perds mon cavalier le Palotin Giron qui était si amoureux de mes attraits qu’il se pâmait d’aise en me voyant, et même, m’a-t-on assuré, en ne me voyant pas, ce qui est le comble de
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