< Page:Laforgue - Poésies complètes.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
281
derniers vers


Avec ces anonymes en robes grises,
Dans la prière, le ménage, les travaux de couture ;
Et que cela suffise…
Et méprise sans envie
Tout ce qui n’est pas cette vie de Vestale
Provinciale,
Et marche à jamais glacée,
Les yeux baissés.

Oh ! je ne puis voir ta petite scène fatale à vif,
Et ton pauvre air dans ce huis-clos,
Et tes tristes petits gestes instinctifs,
Et peut-être incapable de sanglots !

Oh ! ce ne fut pas et ce ne peut être,
Oh ! tu n’es pas comme les autres,
Crispées aux rideaux de leur fenêtre
Devant le soleil couchant qui dans son sang se vautre !
Oh ! tu n’as pas l’âge,
Oh, dis, tu n’auras jamais l’âge,
Oh, tu me promets de rester sage comme une image ?…

La nuit est à jamais noire,
Le vent est grandement triste,
Tout dit la vieille histoire

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.