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COMPLAINTE DES PIANOS
qu’on entend dans les quartiers aisés


Menez l'âme que les Lettres ont bien nourrie,
Les pianos, les pianos, dans les quartiers aisés !
Premiers soirs, sans pardessus, chaste flânerie,
Aux complaintes des nerfs incompris ou brisés.

Ces enfants, à quoi rêvent-elles,
Dans les ennuis des ritournelles ?

— « Préaux des soirs,
Christs des dortoirs !

« Tu t’en vas et tu nous laisses.
Tu nous laiss’s et tu t’en vas,
Défaire et refaire ses tresses,
Broder d’éternels canevas. »

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