< Page:Laforgue - Poésies complètes.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
32
les complaintes

Cercueils des pianos,
Ah ! mortels postiches.

— « Déjà la nuit, qu’on surveille à peine
Le frou-frou de sa titubante traîne. »

Romans pour les quais,
Photos élégiaques,
Escarpins, vieux claques,
D’un coup de balai !

— « Oh ! j’ai peur, nous avons perdu la route ;
Paul, ce bois est mal famé ! chut, écoute… »

Végétal fidèle,
Ève aime toujours
LUI ! jamais pour
Nous, jamais pour elle.

— « Ô ballets corrosifs ! réel, le crime ?
La lune me pardonnait dans les cimes. »

Vêpres, Ostensoirs,
Couchants ! Sulamites
De province aux rites
Exilants des soirs !

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.