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Se sont des passions imprimés les ravages,
Et sur son large front ont passé les orages.
Exilé de sa sphère au milieu des humains,
Il semblait à regret marcher dans leurs chemins ;
Il se sentait gêné dans le cercle du monde.
« Que ne suis-je semblable à la foudre qui gronde ?
« Disait-il emporté par son propre mépris,
« Semblable à l’ouragan qui sème les débris ;
« Ou que ne suis-je enfin la foudre et la tempête ?
« Flots qui mouillez mes pieds, vents qui battez ma tête ;
« Nuit, qui de mon bonheur semblez porter le deuil ;
« Vous, Ciel inaccessible au vol de mon orgueil,
« Dites-moi vos secrets que je ne puis surprendre ;
« Parlez-moi, j’en suis sûr, je saurai vous comprendre ;
« J’entendrai votre langue ou la devinerai.
« Parlez donc à ce cœur, de mystère altéré,
« Qui languit d’une soif sans remède et sans terme,
« Et bat trop à l’étroit dans le sein qui l’enferme. »
Il avait combattu : mais une longue paix
Avait paralysé l’essor de ses hauts faits,

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