< Page:Lefèvre-Deumier - Le Parricide, 1823.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée
Et l’on voit à côté d’un casque sans crinière,
Le luth de Balclutha gisant dans la poussière.
VI
Le confesseur s’avance à pas silencieux,
Prend la lyre profane ; et, de son doigt pieux,
Sur un mouvement lent touchant les cordes graves,
Il chante de ces chants qui brisent nos entraves,
Qui des liens du corps dégagent les esprits,
Et font au droit chemin rentrer les cœurs surpris.
Toutefois sa voix tendre, empreinte de faiblesse,
D’un ministre du ciel n’avait pas la noblesse.
Tandis que la prison répète ses accens,
La lampe obscure éteint ses rayons pâlissans ;
Et semblable à ce roi qu’attendaient les abîmes,
Qui, brûlé par sa haine, assiégé par ses crimes,
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.