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IV

Bientôt, se dégageant d’une noirceur humide,
Paraîtra du matin la courrière timide,
Et le jour ne doit pas, à des yeux étrangers,
Révéler des plaisirs qu’assiègent les dangers ;
Il faut, comme la nuit, se résoudre à la fuite.
On croit qu’on va mourir, hélas ! quand on se quitte,
Et la lune, en partant, n’éclaire que des pleurs.
Leurs soupirs sont fréquens et mêlés de douleurs.
Tandis que du matin l’indécise lumière
Vient de la jeune femme effleurer la paupière,
Elle croit que des cieux, la trahissant de loin,
Chaque étoile pour elle est un muet témoin,
Et que, pour l’accuser de sa coupable flamme,
Elle en sent les rayons se glisser dans son âme.

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