< Page:Leroux - Confitou.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CONFITOU
3

prenant le poignet qu’elle lui abandonnait d’un air assez craintif.

— Qu’est-ce que ces dames disaient ?

— Mais rien ! seulement elles s’étonnaient…

— Allons ! Allons ! mon enfant ! Vous avez été l’amie de ma femme.

— Mais justement, je tiens à vous dire que je n’ai pas cessé de l’être.

— Merci ! mais enfin, qu’est-ce que disaient ces dames ?

— Mais que Mme Raucoux-Desmares était une très bonne infirmière !…

— Et c’est tout ? Voyons, ma petite Valentine, vous savez que je vous aime bien…

— Oh ! mon cher maître, depuis la mort de ce pauvre Lavallette, les seules bonnes heures que j’ai vécues, je vous les dois, à votre femme et à vous, je puis le dire !

— N’exagérons rien : je vous ai toujours vue gaie, même à l’enterrement de votre mari ! Ne protestez pas ! Il ne s’agit pas de cela. Il s’agit, hélas ! de choses très sérieuses. Il faut être franche avec moi. Mais voilà, vous avez peut-être peur de me faire de la peine…

— Je vous jure que ces dames n’ont pas prononcé une parole qui pût vous être désagréable… Elles s’étonnaient simplement que

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.