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CONFITOU
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et le frère de sa femme, l’oncle Moritz, qui se tenait à son côté.

Von Bohn tendit la main au professeur en s’écriant :

— Ach ! che safais pien qu’il fiendrait, ce cher ami ! Herr professer est un esprit très supérior ! très supérior !… Nous ne sommes pas des gens à nous pouter entre la bataille ! Ach ! fous ne fous étiez encore fus avec cet excellent Moritz ! C’est un excellent officier !

Le professeur échangea une poignée de mains avec l’oncle Moritz, lequel n’osait pas, certes, prononcer un mot pendant que son chef continuait de s’exclamer :

— Moritz se faisait peaucoup de pile sur fotre compte ! Il fous aime pien ! C’est un excellent garçon !… Ach ! vous ne reconnaissez pas votre cousin Fréderick !… cet excellent Fritz a encore engraissé depuis le commencement de la campagne !… Et l’ennemi tira encore que nous mourons te faim ! mais chut ! ne parlons pas bolitique !… Ici, il n’y a plus d’ennemis !… Nous sommes tes amis et tes parents !… foilà ce qu’il faut se dire ! et tournez les yeux de ce côté sur ce redoutable guerrier. Sous son prillant univorme de hauptmann, fous ne reconnaissez pas cet excellent doctor

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