< Page:Leroux - Confitou.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

208
CONFITOU

Von Bohn voulut encore se dégager en riant.

— Ach ! nous parlerons des affaires sérieuses temain !…

— Non ! tout de suite ! reprit Freda en lui mettant sa petite main sur sa grosse patte. Il ne la retira pas. D’avance, il était vaincu.

— Les femmes sont derribles, dit-il… on ne peut vraiment bas leur résister !…

Et il laissa parler… il l’entendit à peine, tant il était occupé à la regarder. Et puis, il n’espérait, dans le moment, qu’une chose, c’est que la petite main resterait encore longtemps sur la sienne… Il en sentait la douce chaleur qui le pénétrait « chusqu’au cœur » !

Freda lui jura que toute l’histoire était fausse, elle lui parla de l’officier du génie, elle fit étalage de sa bonne foi pour le convaincre… si bien, qu’elle termina :

— Si j’entends parler encore une fois de cette abominable affaire, c’est que vous me prenez pour une menteuse ! Je ne vous reverrai de ma vie !…

Et sa main quitta la main de von Bohn !…

La main était partie !…

Von Bohn rattrapa au vol la petite main qui

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.