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IV


Il s’agit de la casquette de Confitou, naturellement. S’il n’y avait pas eu la guerre, Confitou fût entré, cette année-là, au collège. La chose avait été décidée et la mère avait commandé l’uniforme qui, justement, venait d’arriver, malgré la guerre. Rien n’y manquait. Il y avait même la casquette. Quand Confitou vit ces splendeurs, il voulut les essayer tout de suite.

C’était après dîner ; les choses jusque-là s’étaient fort bien passées. Raucoux-Desmares avait été très bon ; il avait causé avec sa femme, très naturellement, des dernières nouvelles du front, lui exposant avec franchise ses espoirs et ses craintes ; le professeur venait d’allumer un cigare, et se disposait à jeter un coup d’œil sur les journaux du soir, quand Confitou rentra dans la salle à manger, suivi de sa mère. Il venait montrer son beau costume tout neuf.

Il s’avançait sans rien dire, avec une fierté

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