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sac sous ce traversin !… C’est impossible ! C’est

impossible ! Et aux premiers mots que je prononcerai, sir Archibald m’aura reconnu. Il me reconnaîtra, même si je ne dis rien !… Aie pitié de moi !…

— Tu n’auras rien à dire. Pas un mot à prononcer. Et sir Archibald ne te reconnaîtra pas ! Il dormira ! Comprends donc que nous reviendrons à une heure où il dort. Il prend sa potion à des heures fixes ! Alors, il dort d’un sommeil de plomb. Tu es seul avec lui. Tu prends le sac, tu sors par le vestibule sans que le « little page » qui est dans la pièce d’à côté se doute de quelque chose. Tu me trouves, je t’accompagne, je te fais ouvrir les portes. Tu es dehors ! Tu es sauvé !… Nous sommes sauvés ! car je ne tarde pas à te rejoindre… But, it’s the only solution !

— Mais, Helena, si, par hasard il ne dort pas, s’il se réveille ?

— Je te dis que tu n’as rien de cela à craindre… Absolument rien !… Et même, s’il se réveille, il est toujours quelque temps dans une demi-somnolence. Tu peux toujours lui dire que ton frère, le pasteur d’Oak, est pour quelques jours encore à Édimbourg, et qu’il t’a envoyé pendant ce temps le remplacer à Oak. Il ne connaît pas ce frère. Enfin, tu lui diras n’importe quoi ! Tu ne t’attarderas pas… Il ne te retiendra pas. Il n’a rien à dire au frère du pasteur. Tu t’en vas… Et les choses se passent correctement. Enfin, mon chéri, il faut bien risquer quelque chose pour sortir de cette horreur ! Jamais je ne t’ai vu dans un état aussi pitoyable ! Tu n’es plus un homme, Rudy !… Come on, be yourself !

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