< Page:Leroux - Mister Flow.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’est une grande, très grande dame. Elle me dit : « Oh ! Par le chemin, je dois vous dire, j’ai écrit à Durin. Je lui ai dit que vous m’aviez tout raconté… et que nous avions bien ri de votre petite histoare ! »

Ah ! elle m’ennuie ! elle m’ennuie avec sa façon de prononcer : votre petite histoare !… Et puis cette lady qui écrit au valet de chambre de son mari, dans sa prison… Tout de même, j’ai beau vouloir me mettre à la page ; il y a des choses qui me dépassent !… Encore une fois, je suis précipité… Raccrochons-nous aux choses sérieuses.

« Helena, j’ai joué !… j’ai tout perdu ». Elle me regarde avec un véritable effroi… « Really ! dit-elle, nous en sommes là ? Je vous avais dit de ne pas jouer.. Ah ! ce que je regrette nos cent mille francs d’hier !… »

Elle avait déjà son manteau sur les épaules. Elle le laissa tomber et rappela la femme de chambre : « Mary ! déshabillez-moi, je vous prie, je ne sors pas, ce soir ! Mr. Prim et moi, nous dînerons dans le salon. Avertissez le maître d’hôtel et Fathi. » Et quand nous sommes seuls : « Comprenez, chéri, my little love, que nous allons tout à fait manquer d’argent de poche… why, yes !… Je n’ai plus un sou, non plus, moi ! J’ai tapé tout le monde. Je ne trouverais pas cinq louis. Je dois déjà dix mille francs à Mary. Je sais bien qu’il y a le portier, mais, me sachant gênée, il a osé me faire de telles propositions de la part… Oh ! je peux bien vous dire de qui… Du petit Valentino… cinq cent mille, little darling, pour une nuit !…

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.