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LIVRE TROISIÈME

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CHAPITRE Ier




Sur la parure.

Un jeune homme qui étudiait la rhétorique s’était présenté à lui; ses cheveux étaient arrangés avec un grand art, et toute sa toilette était recherchée. Réponds-moi, lui dit-il: N’y a-t-il pas des chiens et des chevaux qui te semblent beaux? D’autres qui te semblent laids? Et n’en est-il pas de même dans toutes les autres espèces d’animaux? — Je le trouve, dit l’étudiant. — N’y a-t-il pas aussi des hommes qui te semblent beaux, et d’autres qui te semblent laids? — Et comment ne serait-ce pas? — Est-ce donc pour la même cause que nous appelons chacun de ces êtres beau dans son genre, ou chacun d’eux l’est-il pour une cause particulière? Voici qui te fera voir ce qu’il en est. Nous voyons que le chien est né pour une certaine fin, le cheval pour une autre, et le rossignol, je le prends au hasard, pour une autre encore. On a donc le droit de dire d’une manière générale que chaque être est beau, quand il a les perfections qui sont dans sa

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