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8 INTRODUCTION. rieux pour les anciens ‘ : individus à longue vie, qui voyageaient b de siècle en siècle et souvent d’un bout du monde lt l’autre, ils portaient en eux tout le secret d‘une religion; les hommes les plus avancés, ceux qui, sur la foi du passe, prophétisaient l'ave-

nir, Platon lui-meme, ne pouvaient remonter jusqu'au veritable

point de départ de l’espèce humaine, y retrouver à sa source le · principe et l‘xmité de toute société, et de là suivre les ramilioae tions multiples de l’arbre du genre humain. Nous seuls, grace à _ Petendue de nos connaissances ethnologiques et philologiques, pou- _ vous suivre le traces do ces origines asiatiques, en marquer le passage dans les traditions et la civilisation des Grecs, les rap-· procher les unes des autres, les réunir, les comparer, reconnai- tre leur influence, en former un tout, et connaitre ainsi tout à la fois la belle unité qui est particulière à la civilisation grecque, et n les causes qui ont rendu sa littérature multiple et intluencee par des idees souvent mobiles, appartenant à un ordre dilferent. Une autre cause importante et qui réagit sur les productions des poêtes grecs se rencontre dans le caractère successif de leur con- stitution; nous devons la signaler, parcsqu’elle explique plusieurs . œuvres remarquables et fait comprendre les temps antiques. La différence des peuples primitifs repose surtout dans Perga- nisation des castes et des rangs. On constate leur souche commune par le principe qui domine leur organisation; c`est une pierre de l’ancien édilice des sociétés avant leur dispersion, retrouvée parmi ' ' _ les ruines et qui fait l‘angle apparent d‘une société plus récente. C'est ainsi que les Egyptiens étaient surtout un peuple de prêtres; non qu’0n n'y trouvàt point dautrescastesreconnaissables par leur isolement, mais chez eux tout s‘humiliait devant le sacerdoce · comme principe dominateur : Pesprit et Pintluence des prêtres étaient preéminents. Dépositaires des leçons et de la sagesse des _ anciens, ilsse les transmettaient, et acquéraient ainsi unejuste puis- sance dans l’état. Les livres sacrés des Indiens nous montrent le mème système, la sagesseet la morale confiées aux brahmines; les Juifs nous olfrent le spectacle cl'tme théocratie complète. Dans notre Occident, ce caractère sacerdotal anime toute Porganisae tion sociale des Étrusquos : les premiers temps do I‘histoire de ' Deux articles de M. Forgues (Old-Nick, Natiovial, mai lsu)ont éclairs par une critique aussi rare que savants quelques uns des mystères voiles par les melons sans des tbrmuleat (Voir également Wilson.)

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