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HAMLET






Loin de tout, la Nature, en automne, prépare son Théâtre, sublime et pur, attendant pour éclairer, dans la solitude, de significatifs prestiges, que l’unique œil lucide qui en puisse pénétrer le sens (notoire, le destin de l’homme), un Poëte, soit rappelé à des plaisirs et à des soucis médiocres.


Me voici, oubliant l’amertume feuille-morte, de retour et prêt à noter, en vue de moi-même et de quelques-uns aussi, nos impressions issues de banals Soirs que le plus seul des isolés ne peut, comme il vêt l’habit séant à tous, omettre de considérer : pour l’entretien d’un malaise et, connaissant, en raison de certaines lois non satisfaites, que ce n’est plus ou pas encore l’heure extraordinaire.

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