< Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, I.djvu
Cette page a été validée par deux contributeurs.
I

  Amours divins ! ardentes flammes !
  Vénus ! Adonis ! gloire à vous !
  Le feu brûlant vos folles âmes,
  Hélas ! Ce feu n’est plus en nous !
  Écoute-nous, Vénus la blonde,
Il nous faut de l’amour, n’en fût-il plus au monde !

II

  Les temps présents sont plats et fades :
  Plus d’amour ! plus de passion !
  Et nos pauvres âmes malades
  Se meurent de consomption…
  Écoute-nous, Vénus la blonde,
Il nous faut de l’amour, n’en fût-il plus au monde !


CHŒUR.

  C’est le devoir des jeunes filles,
  Rejetons des grandes familles,
  De soupirer de temps en temps
  Sur la mort des beaux jeunes gens !

Pendant ce chœur, toutes les femmes montent les marches du temple. Calchas, qui vient d’en sortir, les reçoit et les fait entrer. Au moment de mettre le pied sur la première marche, Hélène s’arrête et retient Calchas qui l’invitait à entrer.


Scène V

HÉLÈNE, CALCHAS.

HÉLÈNE.

Un mot, grand augure !


CALCHAS.

Volontiers, fille de Léda !… mais le sacrifice…


HÉLÈNE.

Le sacrifice attendra.


CALCHAS.

Qu’est-ce que c’est encore ?… voyons.

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.