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pureté de leurs sentimens, qui firent la

honte ou le tourment de leur existence !

On ne doit lire, j’en conviens, nos chefs-d’œuvre classiques qu’avec un esprit assez formé pour en saisir au moins les beautés les plus frappantes ; mais est-ce par l’étude de leurs plus faibles imitateurs qu’on s’y disposerait le plus heureusement ? On peut au contraire lire ces derniers sans beaucoup de danger, et même avec quelque fruit, lorsqu’on a déjà dans sa tête l’empreinte du modèle auquel il convient de les comparer pour les apprécier à leur juste valeur.

Au collège on nous fait lire peut-être trop tôt Virgile et Cicéron ; mais il en reste toujours dans notre mémoire quelques traces de grandes idées et de grandes images, qui dans une époque de la vie plus avancée servent le bon goût, comme les idées

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