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quelque ouvrage utile, et qui puisse

nous recommander tous deux, si ce n’est à la reconnaissance, du moins à l’intérêt de la postérité. — Entraîné par cette pensée, Séligni reprit insensiblement le goût de l’étude et du travail ; ses premiers essais furent trop bien accueillis pour ne pas entretenir la seule espérance qui pût le rattacher encore à la vie.

Ne serait-ce pas souvent un malheur d’avoir trop de santé, trop de jeunesse, un cœur ou des sens trop susceptibles ? Combien de projets sublimes ont été détruits par la seule influence de ces dons si précieux, mais quelquefois si funestes ! La profonde douleur de Séligni n’avait pu éteindre le feu de ses desirs. La solitude même où ses regrets et ses méditations l’avaient retenu plusieurs mois de suite, n’avaient servi qu’à

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