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Ce fut à Lille que j’épousai d’Eglof, avec les simples formalités prescrites par les nouvelles loix : toutes simples qu’elles sont, elles n’en furent à mes yeux ni moins imposantes ni moins solennelles. Rien ne pouvait alarmer ma confiance dans les sentimens et dans les procédés de l’homme à qui je faisais si librement le sacrifice de ma liberté. Sous combien de rapports n’avais-je pas éprouvé l’honnêteté de son caractère, la sensibilité de son ame ! Et ne me donnait-il pas dans ce moment même la plus forte preuve de son amour et de son dévouement ? L’acte public par lequel il associait sa destinée à la mienne ne me rendait-il pas, dans l’ordre de la société, la place qui m’avait été ravie par l’inexpérience de ma première jeunesse, et que depuis long-temps je ne pouvais me consoler d’avoir perdue ? Cependant

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