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le fantôme d’Eglof revêtu d’une longue

robe blanche, le front ceint d’un couronne de roses, le flambeau de l’hyménée dans ses mains, et ce même fantôme conduisant ensuite vers elle celui de Séligni. Les images les plus bizarres et les plus contrastantes n’avaient cessé de s’offrir à sa pensée et d’en augmenter le trouble. Pour échapper aux tourmens d’un sommeil si cruellement agité, elle s’était levée de très-bonne heure, et elle alla respirer dans son jardin l’air pur et frais des premières heures du jour.

Il y avait dans ce petit jardin un bosquet de chevrefeuilles et de lilas dont elle avait fait sa retraite favorite ; deux saules pleureurs placés à l’entrée du bosquet le couvraient presque tout entier du mélancolique ombrage de leurs rameaux mobiles et doucement inclinés. Sous ce dôme de verdure

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