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elle avait trouvé deux obélisques de

marbre noir, d’une forme simple mais antique, et surmontés chacun d’une belle urne de marbre blanc. Elle avait gravé de sa propre main sur la face de l’un de ces obélisques ces mots : À l’ami que j’ai délaissé ; sur l’autre ceux-ci : À l’ami que j’ai perdu.

Jugez de sa surprise, lorsqu’en entrant dans ce bosquet elle apperçut à ces heures un étranger le front appuyé sur le premier de ces obélisques. Saisie d’une frayeur religieuse, elle demeura quelques instans sans mouvement, incertaine si elle avancerait, ou si elle se retirerait avant d’avoir été apperçue. Enfin se décidant à s’éloigner au moins de quelques pas, le bruit que fit sa robe en agitant des branches auxquelles elle s’était accrochée tira l’étranger de sa profonde rêverie. Dans ce moment Betzi jeta

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