< Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée
À
M. DE CHATEAUBRIAND.
S’illustre-ton jamais quand on n’ose monter ? |
| Élisa Mercœur. |
Foyer secret du cœur, invisible pensée,
Au douteux avenir livre mes premiers chants.
Que ta voix est tremblante ! Ose donc, insensée :
L’oreille qui s’incline entendra tes accens.
Mais l’aurore au midi ne saurait être égale ;
Le ciel n’est embrasé qu’à l’exil du printemps :
Mon âme, de tes feux comble cet intervalle ;
Vieillis-moi, s’il se peut, et dérobe le temps.
Quoi ! pas un de mes jours n’a laissé de mémoire ?
Quoi ! mon nom reste encor dans l’ombre enseveli ?
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.