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ZORAÏDE, troublée.

Un secret… à moi… vous ?


ALY.

                                                Oui, vous allez m’entendre.
Il ne me faut qu’un mot pour me faire comprendre.
Dans le généralif…


ZORAÏDE, effrayée.

                                    Ciel !


ALY.

                                                Ah ! vous devinez ;
Vous voyez, rien qu’un mot, et vous me comprenez.


ZORAÏDE, troublée.

Qui, moi ! qu’ainsi j’entende un secret que j’ignore ?


ALY.

Oui.


ZORAÏDE.

        Si vous l’avez dit, pourquoi rester encore ?


ALY.

Eh bien ! il n’est plus temps de chercher des détours,
D’employer avec vous d’inutiles discours ;
Un tout autre secret me reste à vous apprendre.
Mais que je puisse ou non, madame, vous surprendre,
De quelque trait qu’ici j’atteigne votre cœur,
Tâchez, si vous pouvez, d’écouter sans frayeur :
Soyez calme ; il le faut, et veillez sur votre âme.
(Il lui montre la fenêtre qui donne sur le jardin.)
Hier, dans ce jardin, j’étais aussi, madame.
Abenhamet…


ZORAÏDE, effrayée.

                        Ah ! ciel ! dites donc qu’il n’est plus !
Quand un seul vous suffit, que de mots superflus !

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