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XI.

C’est de-là que, couvert d’au éclat immortel,
Le Père des Bourbons veille ſur la patrie ;
Plus heureux, plus puiſſant aux pieds de l’Eternel,
Qu’avec tous les trésors du trône de Lydie.
Tu vois là le bonheur de tes ſages aïeux :
Du bien que dans leur règne ils ont fait à la France,
Ainſi que des vertus qui brillèrent en eux,
Les plaiſirs que Dieu goûte, y font la récompenſe.



XII.

Triomphant avec eux, : avec eux déſormais.
Veille sur le deſtin de ton auguſte Père :
Sur nous qui par le cœur fûmes tous tes ſujets ;
Veille ſur tes Enfans que ta mort déſeſpère.
Qu’ils apprennent long-temps d’un aïeul généreux
À préférer la paix au ravage du monde !
L’art de régner conſiſte à faire des heureux :
Qu’ils puiſſent imiter ta ſâgeſſe profonde !



XIII.

Cher Prince, quand ici j’oſe employer ce nom,
Pardonne à mes regrets cette tendre épithète.
En voyant triſtement le deuil de ta Maiſon,
C’eſt le cri de mon cœur que ma muſe répète.

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