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C’est la fuite des étendards
Le long de la mauvaise route
Aux cris des barbares hagards
Traquant mon armée en déroute.

Qu’importe ? — Alors qu’au seuil des cieux
Je pourrais conquérir la Lance,
Posez vos doigts lourds sur mes yeux,
O vous, les trois Sœurs du Silence !

L’encens des jours s’est exhalé :
Pourquoi pleurer l’heure inutile ?
L’enchanteresse de Thulé
A ravi mon âme en son île.

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