< Page:Molière - L’Avare 1669.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée

SCENE IV

MARIANE, FROSINE


Mariane

Ah ! que je suis, Frosine, dans un étrange état ! et, s’il faut dire ce que je sens, que j’appréhende cette vue !


Frosine

Mais pourquoi ? et quelle est votre inquiétude ?


Mariane

Hélas ! me le demandez-vous ? et ne vous figurez-vous point les alarmes d’une personne toute prête à voir le supplice où l’on veut l’attacher ?


Frosine

Je vois bien que, pour mourir agréablement, Harpagon n’est pas le supplice que vous voudriez embrasser ; et je connais, à votre mine, que le jeune blondin dont vous m’avez parlé vous revient un peu dans l’esprit.


Mariane

Oui. C’est une chose, Frosine, dont je ne veux pas me défendre ; et les visites respectueuses

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.