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vont se dresser dans le ciel aux regards

attendris de l’ancien petit élève des Jésuites, devenu le gros, le redoutable et redouté Fréron !

Il va prendre une seconde femme. Il s’est souvenu qu’il avait au fond de son pays une cousine, jeune fille élevée dans l’ignorance des libelles et des épigrammes ; il a demandé sa main, et on la lui a donnée ; car, chose inouïe ! Fréron est demeuré prophète dans sa province. Il a conservé toutes ses relations d’enfant et de jeune homme. Sa ville natale lui rend l’affection qu’il lui a gardée ; et ce n’est pas uniquement chez cette vieille Bretagne, si profondément religieuse, l’instinct maternel qui la pousse à Fréron, c’est aussi la reconnaissance. Elle le regarde justement comme le défenseur de ses croyances vénérées ; elle lui sait gré de son dévouement imperturbable ; elle reconnaît et salue en lui une de ses têtes dures, si fameuses dans le monde entier !

La chaise de poste roule toujours. Fréron est parti de Paris un samedi, et voilà

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