< Page:Montifaud - Monsieur Mystere.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des musiciens, suants, soufflants, éreintés, forcés

de tenir jusqu’au jour, et jetant des regards de forcenés dans le vide des salles qui n’achevaient pas de se désemplir.

On s’était engagé sur le Pont-au-Change sans avoir décidé l’itinéraire de l’épopée. Il gelait à pierre fendre. Les quatre femmes, comme des pieuvres, se pendaient aux bras d’Andelmar qui, intérieurement, avait fait de sa sortie avec elles, un prétexte aux yeux de sa valetaille, mais en réalité, ne s’était esquivé du bal que pour se dérober à l’étiquette de l’amphytrion. — Elle n’y était pas ! songeait-il par moments, lorsque les agaceries de ses compagnes lui laissaient un instant de trêve ; non, elle n’y était pas ! Elle aura profité de ce que je me trouvais forcé de faire acte de présence chez moi, pour le recevoir, lui. Oh ! mille diables d’enfer !… si je savais qu’elle fût dans sa chambre maintenant !…

Il frappa du pied le pavé, oubliant qu’il était

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.