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LE PÈRE HUMILIÉ 713

ORSO. — Maintenant, le mal qui a été fait, il faut le réparer en ce qui est de nous. Il n'est pas possible que l'enfant d'Orian

Naisse sans nom, et que sa femme avec son enfant ait cette tache publique.

PENSÉE. — Ce que son sang n'a pu effacer, je suis là pour le supporter.

ORSO. — Il ne s'agit pas seulement de vous.

Mais de lui et de cet enfant qui le continue. Il faut sauver le nom de l'insulte, conune on sauve le drapeau.

PENSÉE. — Je ferai ce que vous voudrez.

ORSO. — La suprême volonté d'Orian, sa dernière parole près de la mort

Est que vous m'épousiez.

PENSÉE. — Je ne veux pas ! je ne serai pas à un autre que lui.

ORSO. — Madame, je vous répète que ce n'est pas ce que vous voulez qui est important.

PENSÉE. — Ne suis- je pas maîtresse de moi-même, de mon âme et de mon corps.

Et de ceci que j'ai fait de moi ?

ORSO. — Non.

PENSÉE. — Orian, quoi ! est-ce là ce que vous me demandez ?

ORSO. — Celle qui fut à mon frère, croyez- vous qu'elle soit jamais pour moi

Autre chose qu'une sœur ?

Silence.

PENSÉE. — J'accepte.

ORSO. — Bien, petite sœur. D'ailleurs la guerre n'est pas finie.

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