< Page:NRF 14.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée

510 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

qui, sans avoir besoin de se servir des yeux, verront tout, sauront tout, vivront tout l'un de l'autre. Toujours, toujours, toujours ! et la même clarté auprès de quoi le midi d'Afrique est nuit noire... — Pour un destin précaire, incomplet et sans gloire, sur le chemin de Dieu, voulez-vous me quitter ?

VALÉRIEN éperdu.

Ah! Cécile, ma sœur! mais qui le fera, ce prodige?...

CÉCILE

Le Tout-Puissant, le seul Seigneur, Celui qui se tient invisible auprès de nous ici, dont le conseil secret m'exalte et me dirige.

VALÉRIEN Ne sommes-nous pas seuls?

CÉCILE

Nul homme, nulle part, n'est seul : un Dieu l'enveloppe et le veille, toujours présent et jamais à bout de merveille.

VALÉRIEN Eh 1 croirai-je en ce Dieu qui ne se fait pas voir ?

CECILE, désignant les statues.

Croyez-vous en ceux-ci, dégauchis de main d'homme, que vous voyez et qui ne vous voient point?...

�� �

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.