< Page:NRF 14.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES TROIS MIRACLES DE SAINTE-CÉCILE 525

Seigneur, le vœu secret que je vous fis, indigne

de l'accomplir, '

VOUS l'avez tenu ferme et clos dans ma poitrine à tout plaisir ; en vain, plus fort que la prière

mon sein battait : ce que mon vœu n'aurait pu faire, vous l'avez fait.

Seigneur, je vous remets entre les mains le gage

de mon amour; mon corps pétri de boue où le désir voyage vous fait retour, aussi chaste qu'avant l'épreuve

et plus joyeux, pour qu'il soit la chose et la preuve du seul vrai Dieu.

Seigneur, étendez votre paix à la jeunesse

fragile encor, de celui dont la chair me quitte et qui vous laisse votre trésor : recevez-le de moi sans tache

et sans regret !

mais que votre cœur se l'attache

à tout jamais !

(Plus bas)

Seigneur, je me sens seule et la nuit sera longue :

mon âme a froid ; ne me retirez pas l'Ange plus beau qu'un songe *

qui chante en moi !

4

�� �

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.