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AUTOMNE
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AUTOMNE




Tu le sais, inimitable fraise des bois

Comme un charbon ardente aux doigts de qui te cueille
Leçons et rires buissonniers
Ne se commandent pas.

Chez le chasseur qui la met en joue
L’automne pense-t-elle susciter l’émoi
Que nous mettent au cœur les plus jeunes mois ?

Blessée à mort, Nature,
Et feignant encor
D’une Eve enfantine la joue
Que fardent non la pudeur mais les confitures
Ta mûre témérité
S’efforce de mériter

La feuille de vigne vierge.
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