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RÉFLEXIONS SUR LA LITTÉRATURE 48 1

de réalités intérieures où bien des découvertes sont possibles. Mais ceux qui s'y appliquent ne sauraient éliminer l'esprit de finesse ni l'acquis de la critique littéraire. Il existe toute une littérature médicale sur la nature des écrivains et des artistes, elle est d'une misère lamentable, et le seul nom de docteur, placé sur un livre de ce genre, nous met en fuite (parfois injuste- ment) et nous fait invoquer le secours de Molière. Une fusion plus étroite de l'esprit scientifique et de l'esprit littéraire qui. séparés l'un de l'autre, arrivent, en ces matières, si vite au bout de leur rouleau, est bien désirable, et c'est d'une telle union, d'une telle discipline, que dépend probablement l'avenir de ces études.

ALBERT THIBAUDET

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