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422 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Ni jamais le même berceau Nous faire goûter d'âge en âge Le retour d'un printemps plus beau, Et, comme un annuel feuillage, Remonter du même tombeau.

Or, avant la chute prochaine. Toute feuille, à l'arbre natale Desséchée ou naissante à peine, Ne subit qu'un sort inégal Et qu'une durée incertaine.

L'une, dans sa faible primeur. Au gel printanier s'abandonne ; L'autre, ciyant fini sa verdeur, fusquau bout, de l'extréîne automne Eprouve l'exacte longueur.

Mais le vent non plus, ni l'orage, N'épargne, au plus fort de l'été, A celle qu'un superbe ombrage Préservait du ciel irrité, La rigueur du commun naufrage.

Et, froissée au rude élément Où sa maturité succombe, Sous le coup d'un souffle inclément, Elle meurt, se détache et tombe. Et s'abîme en un seul moment

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