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SIMON.

Et moi donc, tu m’oublies ?


MARIE.

Oublier mon parrain ! (elle l’embrasse). Vous ne connaissez donc plus Marie, votre filleule, celle qui vous doit tant. Ah ! cet enfant-là ne vous oubliera jamais.


SIMON.

Si fait, va, je te reconnais, tu es toujours bien gentille.


HÉLÈNE.

Et bien sage ! n’est-ce pas ?


MARIE.

Dame, je fais de mon mieux ; quand je me sens comme ça l’esprit un peu troublé, je pense à vous, à vos bons conseils. Dans les situations difficiles je me dis : Voilà comme ma mère, mon parrain, me conseilleraient d’agir, et je m’y décide tout de suite. C’est ce qui fait que je reviens aujourd’hui près de vous.


HÉLÈNE.

Qu’entends-je, mon enfant ! tu as quitté les dames de Norville ?


MARIE.

Mon Dieu oui, je les ai quittées ; et je crois bien que c’est là le plus grand chagrin que j’aurai de ma vie (avec émotion).


SIMON.

T’aurait-on chassée ?

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