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pelle ; peux-tu bien me laisser dans cette impatience !

Fais seller deux chevaux.


GERMAIN, effrayé.

J’y vais : eh ! mais, monsieur, qu’est-il donc arrivé ?


SAINT-ELME.

Le plus grand des malheurs ; j’en suis au désespoir ! elle a disparu du château.


GERMAIN.

Qui, madame votre tante ?


SAINT-ELME.

Eh ! non, celle que j’adorais, Marie, celle sans qui je ne puis vivre ! l’ingrate ! me fuir au moment où j’allais tout sacrifier pour elle.


GERMAIN.

Quoi ! cette jeune fille de Norville ?


SAINT-ELME.

Elle est partie ce matin avant le jour ; personne ne sait où elle est allée ; madame de Norville a défendu que l’on courût après elle. Tous les gens de la maison pleurent en parlant de ce départ, ils m’en accusent, ils me reprochent la misère qui va l’accabler ; je n’ai pu obtenir d’eux aucun renseignement ; mais rien ne me coûtera pour découvrir sa retraite. Rends-toi sur-le-champ à Norville, questionne les mendiants de la route, pour savoir s’ils ne l’ont pas vue passer.


GERMAIN.

Ils sont presque tous aveugles.

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