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Mlle DUPRÉ, à part, en sortant.

Tâchons d’interrompre au plus tôt l’entretien.


SCÈNE IV.


LA MARQUISE marche en rêvant. LE BARON.



LE BARON, à part, considérant la Marquise.

Pauvre sœur ! si aimable, si belle encore, la voir languir et succomber à sa mélancolie. (Haut) Chère Mathilde, que viens-je d’apprendre, vous voulez me quitter ? La vive affection d’un frère ne saurait-elle adoucir vos peines ?


LA MARQUISE.

Hélas ! cette tendre affection les redouble. Je m’accuse de si mal reconnaître les soins les plus touchants, et pourtant mon cœur en est pénétré ; mais, je le vois, les plaisirs, la gaîté que vos bienfaits répandent en ces lieux, ont fait place à la tristesse qui me suit. Chacun s’y ressent de l’inquiétude que je vous cause, et c’est pour vous rendre la paix et le bonheur que je veux m’éloigner d’ici ; consentez-y, mon frère.


LE BARON.

Moi ! consentir à me séparer de ma sœur, quand jamais je n’eus plus besoin de son amitié ; car j’ai mes peines aussi, et plus confiant qu’elle, j’éprouverais quelque douceur à lui en parler.


LA MARQUISE.

Qui peut vous affliger ainsi ?

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