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Et quand notre misère, accusant leur victoire,
Accule au pied du mur les bourgeois empiffrés,
Qu’il soit notre réquisitoire,
Le monument des Fédérés !
Que sur chaque pavé, peuple, ton ciseau grave
Une date de meurtre ou le nom d’un martyr !
De l’histoire qu’il soit la page la plus grave,
Dénonçant l’esclavage et criant d’en sortir.
Et, comme le tocsin, soulevant l’avalanche
Des gueux, des meurt-de-faim, fiévreux, exaspérés,
Qu’il soit l’appel à la revanche,
Le monument des Fédérés !
<small>Paris, mai 1883.</small>
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